Paola Casadei intervista la scrittrice francese Caroline Fabre-Rousseau, in occasione dell'arrivo in Italia della sua saga familiare che ha fatto commuovere la Francia “Malgré-nous. Contro la nostra volontà”.
Oggi il nostro caffè letterario è ben lieto di presentarvi un volto nuovo della letteratura italiana: è con noi Caroline Fabre-Rousseau. Conosciamola meglio!
Aujourd’hui notre café littéraire vous présente un nouveau visage de la littérature moderne, une autrice française qui vient d’apparaitre dans les librairies italiennes: Caroline Fabre-Rousseau. Faisons sa connaissance!
Un tè alla menta, come nel mio secondo romanzo Café zébré thé à la menthe… Per assaporare con calma la vita, lontano da ogni frenesia.
Bonjour Caroline, et bienvenue. Pour rompre la glace permets-moi de t’offrir un café, ou té, une tisane ou une boisson... Qu’est ce que tu préfères?
Un thé à la menthe, comme dans mon second roman Café zébré thé à la menthe… Pour prendre le temps de savourer la vie, loin de toute frénésie.
Un thé à la menthe, comme dans mon second roman Café zébré thé à la menthe… Pour prendre le temps de savourer la vie, loin de toute frénésie.
Raccontaci qual è quell’alchimia, quella scintilla interiore, che ti spinge a scrivere nella vita di tutti i giorni: cosa ti affascina e ti ispira?
Lo straordinario nell’ordinario. Il momento in cui un destino si capovolge. Allora comincio a tracciare una rete per comprendere quello che ha potuto spingere qualcuno a cambiare vita, a prendere un’altra strada. Mi interesso a un personaggio reale, conosciuto o sconosciuto, poi invento un altro carattere. Ne sento parlare dai giornali e dai media, durante una conversazione, o in un museo. Quindi creo o ricreo il contesto familiare, storico. Faccio molte ricerche.
Peux-tu nous raconter quel est l’alchimie, l’étincelle qui te pousse à écrire dans la vie de tous les jours: qu’est ce qui te fascine, qui t’inspire?
L’extraordinaire dans l’ordinaire. Le moment où un destin bascule. Je remonte alors le fil pour comprendre ce qui a pu amener quelqu’un à changer de vie, à prendre une autre voie. Je m’intéresse à un personnage réel, connu ou inconnu, puis j’invente un autre caractère. J’en entends parler dans la presse, au détour d’une conversation, ou dans un musée. Ensuite, je crée ou recrée le contexte familial, historique. Je fais beaucoup de recherches.
L’extraordinaire dans l’ordinaire. Le moment où un destin bascule. Je remonte alors le fil pour comprendre ce qui a pu amener quelqu’un à changer de vie, à prendre une autre voie. Je m’intéresse à un personnage réel, connu ou inconnu, puis j’invente un autre caractère. J’en entends parler dans la presse, au détour d’une conversation, ou dans un musée. Ensuite, je crée ou recrée le contexte familial, historique. Je fais beaucoup de recherches.
Quanti libri hai scritto? Quali sono, vuoi indicarceli?
Ho iniziato a scrivere tardi, quando i miei figli sono cresciuti. Mi sono concessa di scrivere dopo aver "vissuto". Durante i miei studi letterari molto, avevo la sensazione costante che non mi sarei mai potuta misurare con tutti i mostri sacri che studiavo. Ho fatto come tanti scrittori americani che ammiro per la vitalità del loro stile (Melville, London, Dos Passos, Hemingway), che hanno esercitato ogni tipo di lavoro e hanno fatto viaggi incredibili prima di scrivere. Ho iniziato con dei racconti, che sono stati ovviamente rifiutati.
Su consiglio di alcuni amici, ne ho sviluppato uno, che è diventato il primo capitolo del mio primo romanzo, C’était malgré nous, pubblicato nel 2012. L'editore mi ha chiesto allora se avevo altri racconti nel cassetto e li ha pubblicati su riviste... In seguito ho pubblicato un secondo romanzo l'1 febbraio 2015, Café zébré, the à la menthe (un esaurimento nervoso e un viaggio in Marocco sullo sfondo dei massacri di Meknes nel 1956) e quest'anno la mia prima biografia, La Belle-soeur de Victor H. che racconta la storia di Julie Duvidal Montferrier, cognome da sposata Hugo, pittrice del periodo romantico, un’epoca emozionante e stimolante per le donne artiste donne.
Voudrais-tu nous raconter quelques choses à propos de tes publications?
Je me suis mise à l’écriture tard, quand mes enfants ont grandi. Je me suis autorisée à écrire, après avoir « vécu ». Pendant mes études très littéraires, j’avais le sentiment permanent que jamais je ne pourrais me mesurer à tous les monstres sacrés que j’étudiais. Il fallait que je fasse comme ces écrivains américains que j’admire tant pour la vitalité de leur style (Melville, London, Dos Passos, Hemingway), qui ont exercé toutes sortes de boulots et fait des voyages invraisemblables avant d’écrire. J’ai commencé par des nouvelles, qui ont été évidemment refusées.
Sur les conseils d’amis, j’en ai continué une, qui est devenue le premier chapitre de mon premier roman, C’était malgré nous, publié en 2012. L’éditeur m’a demandé alors si j’avais des nouvelles en réserve et les a publiées dans des magazines... Ensuite est sorti un 2e roman en 2015, Café zébré, thé à la menthe (burn-outs en série et voyage au Maroc sur fond d’émeutes à Meknès en 1956) et cette année ma première biographie, La Belle-sœur de Victor H, qui raconte la vie de Julie Duvidal de Montferrier, épouse Hugo, peintre de l’époque romantique, une période passionnante et difficile pour les femmes artistes.
Je me suis mise à l’écriture tard, quand mes enfants ont grandi. Je me suis autorisée à écrire, après avoir « vécu ». Pendant mes études très littéraires, j’avais le sentiment permanent que jamais je ne pourrais me mesurer à tous les monstres sacrés que j’étudiais. Il fallait que je fasse comme ces écrivains américains que j’admire tant pour la vitalité de leur style (Melville, London, Dos Passos, Hemingway), qui ont exercé toutes sortes de boulots et fait des voyages invraisemblables avant d’écrire. J’ai commencé par des nouvelles, qui ont été évidemment refusées.
Sur les conseils d’amis, j’en ai continué une, qui est devenue le premier chapitre de mon premier roman, C’était malgré nous, publié en 2012. L’éditeur m’a demandé alors si j’avais des nouvelles en réserve et les a publiées dans des magazines... Ensuite est sorti un 2e roman en 2015, Café zébré, thé à la menthe (burn-outs en série et voyage au Maroc sur fond d’émeutes à Meknès en 1956) et cette année ma première biographie, La Belle-sœur de Victor H, qui raconte la vie de Julie Duvidal de Montferrier, épouse Hugo, peintre de l’époque romantique, une période passionnante et difficile pour les femmes artistes.
MALGRÈ NOUS
Contro la nostra volontà
di Caroline Fabre-Rousseau
Ensemble
Narrativa
ISBN 978-8868811310
cartaceo 15,00€ | Acquista
Raccontaci qualcosa di più su “Malgré-nous. Contro la nostra volontà”.
Avevo un punto di partenza, un incontro legato in qualche modo a uno spartito musicale e a un pianoforte, ma non sapevo ancora in quale avventura stavo imbarcando i miei personaggi. Volevo mostrare che non si può scegliere molto nella vita. Mi è venuta l'idea di sfruttare tutta la ricchezza e la complessità del termine storico "i Malgré-nous" per mettere in parallelo dei destini di ieri e di oggi. Ho creato un nonno alsaziano dal passato travagliato, dopo aver letto centinaia di testimonianze di questi giovani uomini e donne incorporati nella guerra più spaventosa possibile: quella condotta contro il proprio paese, perché si faceva parte di un territorio annesso. Poi ho inventato una famiglia, e ho fatto viaggiare i miei personaggi...
Raconte-nous quelques choses sur “Malgré-nous. Contro la nostra volontà”.
J’avais le point de départ, une rencontre autour d’une partition de musique et d’un piano, mais je ne savais pas encore dans quelle aventure j’allais embarquer mes personnages. Je voulais montrer qu’on ne choisit pas grand-chose dans la vie. M’est venue l’idée d’exploiter toute la richesse et la complexité du terme historique « les Malgré-nous » pour mettre en parallèle des destins d’hier et d’aujourd’hui. J’ai créé un grand-père alsacien au passé trouble, après avoir lu des centaines de témoignages bouleversants sur ces jeunes hommes et ces jeunes femmes embarqués dans la plus affreuse des guerres : celle menée contre son propre pays, parce qu’on fait partie d’un territoire annexé. Ensuite j’ai inventé une famille, et j’ai fait voyager mes personnages...
J’avais le point de départ, une rencontre autour d’une partition de musique et d’un piano, mais je ne savais pas encore dans quelle aventure j’allais embarquer mes personnages. Je voulais montrer qu’on ne choisit pas grand-chose dans la vie. M’est venue l’idée d’exploiter toute la richesse et la complexité du terme historique « les Malgré-nous » pour mettre en parallèle des destins d’hier et d’aujourd’hui. J’ai créé un grand-père alsacien au passé trouble, après avoir lu des centaines de témoignages bouleversants sur ces jeunes hommes et ces jeunes femmes embarqués dans la plus affreuse des guerres : celle menée contre son propre pays, parce qu’on fait partie d’un territoire annexé. Ensuite j’ai inventé une famille, et j’ai fait voyager mes personnages...
Com’è nata l’idea di tradurre C’était malgré nous in italiano? Cosa di cui, lo sveliamo ai nostri lettori, mi sono occupata personalmente...
Grazie al nostro incontro. Dopo che mi hai detto di aver letto il libro in francese e hai deciso di tradurlo in italiano. Per «fortuna» il mio romanzo era andato a esaurimento e il mio editore ha chiuso la collezione e non l’ha fatto ripubblicare. C’était malgré nous era dunque libero dai diritti, cosa che ha reso più semplice la ricerca di un editore italiano e con coraggio e perseveranza sei riuscita nell’intento e ti ringrazio di cuore. Mi piace molto la copertina di Malgré-nous. Contro la nostra volontà, scelta da Ensemble Edizioni: mette in risalto il pianoforte, personaggio centrale del romanzo. Tra l’altro, c’è una playlist alla fine del libro per guidare il lettore. Grazie a questa traduzione, il libro è stato pubblicato di nuovo anche in Francia…
Comment est née l'idée de traduire C'était malgré-nous en italien? Je pourrais demander aussi: voudrais-tu révéler à nos lecteurs la part que j’ai eu personnellement en tout cela?
À la suite d’une rencontre avec toi. Ma future traductrice – toi donc – a d’abord lu mon livre en français et a décidé de le traduire en italien. Par « chance », mon roman a été rapidement épuisé et mon éditeur de l’époque ayant fermé la collection, ne l’a pas fait rééditer. C’était malgré nous était donc libre de droits, ce qui a rendu plus simple la recherche d’un éditeur italien, et donc c’est toi, Paola, qui, avec courage et persévérance, as réussi et je t’en remercie chaleureusement. J’aime beaucoup la couverture de cette version italienne, qui met en valeur le piano, personnage central du roman. Il y a d’ailleurs une playlist à la fin du roman, pour guider le lecteur. Grâce à cette traduction, le livre a été réédité en français...
À la suite d’une rencontre avec toi. Ma future traductrice – toi donc – a d’abord lu mon livre en français et a décidé de le traduire en italien. Par « chance », mon roman a été rapidement épuisé et mon éditeur de l’époque ayant fermé la collection, ne l’a pas fait rééditer. C’était malgré nous était donc libre de droits, ce qui a rendu plus simple la recherche d’un éditeur italien, et donc c’est toi, Paola, qui, avec courage et persévérance, as réussi et je t’en remercie chaleureusement. J’aime beaucoup la couverture de cette version italienne, qui met en valeur le piano, personnage central du roman. Il y a d’ailleurs une playlist à la fin du roman, pour guider le lecteur. Grâce à cette traduction, le livre a été réédité en français...
La rivoluzione digitale e l’ e-book: cosa ne pensi di questo sistema innovativo di lettura, credi che rappresenti il futuro o è solo fumo negli occhi?
Molto pratico, quando si viaggia. Ho tutto Proust, Balzac e Dostoïevski in un tablet di mezzo centimetro di spessore. Ma nulla potrà mai rimpiazzare l’odore di un libro nuovo, il fruscio di quando si girano le pagine, il piacere di tornare indietro o di capitare per caso su un passaggio e la pagina si apre da sola, perché ci siamo soffermati più a lungo.
La révolution digitale et l’ebook: qu’est ce que tu pense de ce système innovateur de lecture?
Très pratique, quand on part en voyage. J’ai tout Proust, tout Balzac et tout Dostoïevski dans une liseuse de de 0,5 cm d’épaisseur. Mais rien ne remplacera l’odeur du livre neuf, le bruit des pages que l’on tourne, le plaisir de revenir en arrière ou de retomber par hasard sur un passage dont la page s’ouvre seule, parce qu’on y a passé plus de temps.
Très pratique, quand on part en voyage. J’ai tout Proust, tout Balzac et tout Dostoïevski dans une liseuse de de 0,5 cm d’épaisseur. Mais rien ne remplacera l’odeur du livre neuf, le bruit des pages que l’on tourne, le plaisir de revenir en arrière ou de retomber par hasard sur un passage dont la page s’ouvre seule, parce qu’on y a passé plus de temps.
Progetti per il futuro: ci sono nuovi lavori in corso, nuove pubblicazioni o ambizioni particolari?
Sì, attualmente sto finendo di scrivere uno spettacolo che mi è stato commissionato da una coreografa. Il tema assegnato era "Vanità", quei dipinti barocchi codificati, i cui simboli (teschi, fiori morti, bolle di sapone, clessidre, ricchezze, libri, strumenti musicali) ci ricordano che siamo solo di passaggio e che non porteremo nulla con noi. Le vanità di oggi sono diverse (apparire, beni di consumo, mondo virtuale ...), ma il finale è lo stesso. Ho intitolato lo spettacolo Apparenze e dipendenze.
E ho un progetto di tre biografie e un romanzo. Ho iniziato le mie ricerche...
E chissà, La Belle-soeur de Victor H. potrebbe anche essere che tradotto in italiano...
As-tu des projets futurs, publications ou autres ambitions différentes?
Risposta: Oui, je termine actuellement l’écriture d’un spectacle de commande, à la demande d’une chorégraphe. Le thème imposé était « Vanités », ces tableaux baroques codifiés, dont les symboles (crânes, fleurs fanées, bulles de savon, sabliers, richesses, livres, instruments de musique) nous rappellent que nous sommes juste de passage et que nous n’emporterons rien avec nous. Les vanités d’aujourd’hui sont différentes (paraître, consommation, monde virtuel…), mais la fin est la même. J’ai intitulé le spectacle Apparences et dépendances.
Et j’ai le projet de trois biographies et d’un roman. J’ai commencé mes recherches…
Il se pourrait aussi que La Belle-sœur de Victor H. soit traduit en italien...
Risposta: Oui, je termine actuellement l’écriture d’un spectacle de commande, à la demande d’une chorégraphe. Le thème imposé était « Vanités », ces tableaux baroques codifiés, dont les symboles (crânes, fleurs fanées, bulles de savon, sabliers, richesses, livres, instruments de musique) nous rappellent que nous sommes juste de passage et que nous n’emporterons rien avec nous. Les vanités d’aujourd’hui sont différentes (paraître, consommation, monde virtuel…), mais la fin est la même. J’ai intitulé le spectacle Apparences et dépendances.
Et j’ai le projet de trois biographies et d’un roman. J’ai commencé mes recherches…
Il se pourrait aussi que La Belle-sœur de Victor H. soit traduit en italien...
Dove possiamo trovare il tuo libro?
La versione in italiano è acquistabile sul sito della casa editrice e su Amazon.
Per la versione in francese, sempre sul sito della casa editrice francese e su Amazon.
Où est il possible trouver "Malgré-nous. Contro la nostra volontà"?
Edizioni Ensemble, Les Editions Du Net e Amazon.
Edizioni Ensemble, Les Editions Du Net e Amazon.
Caroline, ti ringrazio tantissimo per essere stata con noi e, a nome mio e de Gli scrittori della porta accanto ti faccio i complimenti per il tuo ultimo libro, in bocca al lupo per i tuoi progetti futuri!
Grazie! Spero di incontrare i miei lettori italiani a Roma al salone del libro di dicembre...
Caroline, je te remercie énormément pour avoir été avec nous et, au nom de Gli scrittori della porta accanto, je te félicite pour ta première traduction en Italie et je te souhaits “in bocca al lupo” pour tes projets futurs.
Merci beaucoup! J’espère rencontrer mes lecteurs italiens à Rome pour le Salon du livre de décembre...
Grazie! Spero di incontrare i miei lettori italiani a Roma al salone del libro di dicembre...
Caroline, je te remercie énormément pour avoir été avec nous et, au nom de Gli scrittori della porta accanto, je te félicite pour ta première traduction en Italie et je te souhaits “in bocca al lupo” pour tes projets futurs.
Merci beaucoup! J’espère rencontrer mes lecteurs italiens à Rome pour le Salon du livre de décembre...
 | Paola Casadei In origine farmacista e direttore tecnico di laboratorio omeopatico, ha lasciato Forlì per trasferirsi prima a Roma, poi a Montpellier, quindi per dodici meravigliosi anni in Africa (otto in Sudafrica e quattro in Mozambico), dove ha insegnato musica e italiano. Ora risiede a Montpellier con la famiglia. L'elefante è già in valigia, Lettere Animate Editore. Malgré-nous. Contro la nostra volontà, traduzione, Ensemble Edizioni. Dal buio alla luce. Il bisso marino e Chiara Vigo, traduzione, Cartabianca Editore. |
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